Si l'on attribue généralement l'invention de la bande dessinée à Rodolphe Töpffer (1799 — 1846), on pratique déjà la lecture des images dans les hiéroglyphes d'Egypte ancienne, les grottes paléolithiques et sans doute encore d'autres recoins secrets.
On définit généralement la bande dessinée par un récit, composé de personnages et de décors dessinés ordonnés par un ensemble de cases. Le texte, lorsqu'il est présent, est organisé en deux catégories: les phylactères (ou «bulles») qui font parler ou penser les personnages, et les cartouches, ponctuant l'histoire d'informations sur l'action ou le temps: « tout d'un coup, il ouvrit la porte», «pendant-ce temps là»...
Mais la bande dessinée est bien plus que ça !
Si l'on observe de manière formelle ce qu'est une bande dessinée — un agencement d'images et de textes dans une page — alors nous sommes proche du design graphique, mais aussi de la carte géographique, du plan d'architecte, du mode d'emploi...
Ajoutons les notions de séquences, de narration, de montage et nous allons du côté de la littérature, du cinéma, du collage.
Mais cessons de comparer l'incomparable.
La bande dessinée s'affranchit de tous ces médiums pour n'en créer qu'un, inégalable, dont les trois clefs sont le dessin, la composition, la narration.
Depuis son apparition, une partie des auteurs et autrices sont sorti.es des schémas classiques pour proposer des approches novatrices, explorer le potentiel infini de cette pratique. La bande dessinée peut être formaliste, abstraite, sans personnages, sans histoires, faite de pures sensations, influencée par les jeux vidéos, le design graphique, l'architecture, la sculpture...

Nous vous proposons ici d'explorer une vision ouverte de la bande dessinée en choisissant un ou plusieurs livret(s) et d'y dessiner, coller, composer, schtroumpfer vos propres récits.